Tu m’avais dit, Bangkok, c’est soit tu l’aimes, soit tu la détestes. Ok, à nous deux Bangkok. Dès la première seconde, Bangkok pèse de tout son poids sur moi. Je suis à Bangkok. Je porte Bangkok à chacun de mes pas, je respire Bangkok, je transpire Bangkok. Les rues sont des fleuves dans lesquels les flots de scooters sont plus ou moins tumultueux. Mon regard s’accroche à l’un d’entre eux. Toute la famille est dessus : le père conduit, un jeune enfant assis sur un tabouret en bois entre les jambes. La mère à l’arrière tient d’une main un bébé en écharpe. Le scooter Honda ondule, il peut s’infiltrer partout le plus naturellement du monde. Je dois traverser la rue. Le courant de véhicules est régulier. Je suis figée là à attendre un instant de faiblesse. La musique reprend. Entêtante. « Tuk-tuk ? Tuk-tuk ! » Il faut me lancer. Ça passe toujours. Je n’ai presque rien visité. Je n’ai fait que marcher et me perdre. C’est ma façon préférée de faire connaissance avec une ville. Bangkok s’y prête à merveille. Les rues grouillantes sont bordées de petites ruelles étroites qui s’entrelacent pour former un labyrinthe, couvert de toiles tendues et encombré de tables en plastique sur lesquelles on mange de mystérieux mets. Je logeais dans l’une de ces ruelles sans nom qui n’existent pas sur mon GPS. Oasis hostel, une auberge de jeunesse sympathique en plein cœur de Chinatown. Je n’ai vu qu’une infime partie de cette ville immense (elle fait la taille de la Guadeloupe !), mais de ce que j’ai vu, c’est Chinatown que j’ai préféré. Paradis des amateurs de cuisine de rue (dont je suis, comme tu le devines), Chinatown c’est un voyage dans un voyage. J’ai adoré explorer ce quartier, les cinq sens alertes, dépaysés, un peu perdus mais fous de curiosité. Et tu sais quoi ? J’ai encore plus hâte de me rendre en Chine cet été ! Les rues effervescentes de Bangkok débouchent régulièrement sur un marché. Des fruits, des légumes, des fleurs, un peu d’artisanat, beaucoup de contre-façons, des gadgets en tout genre et toujours des barbecues ou autres plaques couvertes d’huile histoire de pouvoir grignoter quelque chose sur le pouce à tout moment. La vie grouille à toute allure, mais tout est étrangement apaisé. Chacun est à sa place dans ce manège géant. Tout se déroule comme il se doit. Bangkok ne connait pas le stress de nos grandes villes européennes. Et moi, dans la bouillonnante Bangkok, je me suis sentie tranquille, toujours très à l’aise, de jour comme de nuit. Je me suis aussi sentie minuscule, invisible. Bangkok invite à l’humilité. Et quelle belle opportunité que cette insignifiance pour celui qui veut observer et photographier. Je te glisse quelques unes des photographies que j’ai faites dans les rues et marchés de Bangkok. Aucun doute, je suis de ceux qui aiment Bangkok. Je t’embrasse.
Léa
Balade nocturne à Chinatown
Dans les rues de Bangkok
Pak khlong talat, le marché aux fleurs
Taling Chan, marché flottant
PS : Ce sont mes premiers essais en photographie de rue… Qu’en penses-tu ?
Cet article a 4 commentaires
Comme tu dis, Bangkok divise 🙂 Je n’ai pas trop aimé après y avoir passé quelques jours mais la ville est tellement énorme que j’aurais peut être l’occasion de m’y risquer une seconde fois !
Oui, je pense que c’est une ville qu’il faut prendre le temps d’apprivoiser. 🙂
Bien sur il ne suffît pas d’aller à kaolin san Road, et sukumvit ..!, découvrir Bangkok prend énormément de temps, chaque année j essai de faire un quartier différent..et j ai souvent eu de bonnes surprises.
Chaque année depuis 32 ans je passe par Bangkok ( Kroung Thep ) mais je ne reste que 5 ou 6 jours, car c est pour le travail, pour moi je préfère Chiang mai et Chiang rai lorsque j’ai besoin de calme et de repos.
A Bangkok il suffis de ce renseignez pour les bus ou sky train pour s’éloigner des endrois pour touristes, et souvent il y a eu quelqu’un pour m’aidez..!.
Il existe pleins de petits quartiers à découvrir et les rencontres sont toujours agréable et les gens prêt à vous venir en aide, loin du commerçe et des sourires commerciaux .
Après pas mal de séjours à Bangkok , lassez des kao san road et sukumvit, j’ai appris à tenté de m’éloigner pour tombé dans des endroits pas mal.