Cher Sylvain,
Je t’écris pour te dire que j’ai parcouru la Mongolie à moto.
L’envie est née entre les pages de ton livre En avant, calme et fou – une esthétique de la bécane.
J’ai appelé mon père, fière de l’idée : – Papa, je vais voyager en Mongolie en side-car Ural ! – Mais tu es folle ma fille, c’est compliqué à piloter, c’est physique ; tu n’y arriveras pas.
J’ai demandé leur avis à des amis et à des voyageurs qui connaissaient le pays. Pas possible sans guide, pas possible sans s’y connaître en mécanique, pas possible avec mon sens d’orientation de merde. Pas possible.
Sauf que l’idée est toujours là. Têtue.
J’en parle à Léo, mon compagnon de vie et de route. Et Léo, comme toujours, ne voit pas ce qu’il y a de fou dans mes idées folles. « Allons-y ! » Il n’a pas encore son permis moto, je serai donc la pilote.
Nous arrivons à Oulan-Bator après quelques milliers de kilomètres en auto-stop et en train.
Il existe une seule agence de location de motos en Mongolie : Cheke tours. Après être devenus fous à essayer de comprendre le réseau de transport de la ville, nous y arrivons en stop. C’est plus simple.
Et finalement, personne ne nous demande notre permis de conduire. Nous louons donc deux motos.
Ce sont deux petites motos chinoises. Deux Dayun Super 150. J’ai abandonné l’idée du side-car, ces petites motos passeront partout. Elles sont bricolées, ressoudées à la colle, réparées au chatertone. Elles ont vécu. Nous croisons des voyageurs sur le retour. Ils sont fatigués mais heureux. Ils nous offrent de l’huile, des outils que je ne reconnais pour la plupart pas, des gants, du papier toilette, des conseils et nous sommes partis.
Nous devons traverser Oulan-Bator pour récupérer nos sacs-à-dos que nous avions laissé à l’auberge. Connerie. Nous nous faisons donc la main sur les motos dans la circulation chaotique des avenues de la ville. Mais pourquoi donc n’y a-t-il aucun motard ?
La moto de Léo calle dès qu’il passe en première et peine à redémarrer. À chaque feu, à chaque ralentissement, il fait donc ronfler le moteur. De toute façon, nous n’étions déjà pas discrets avec nos visages blancs sur ces motos rouges.
De mon côté, j’accélère à chaque feu qui passe au rouge et pile après chaque feu vert. Ah oui, les vitesses se passent dans l’autre sens par rapport à nos motos européennes : toujours vers le bas pour accélérer, toujours vers le haut pour décélérer. Aujourd’hui rentrée, je me trompe sans cesse sur ma moto. Nostalgie mongole.
Et puis ma moto se bloque régulièrement en troisième. Impossible de rétrograder. Ça, c’était avant que je découvre que l’on peut passer de la cinquième à la première directement en continuant à actionner la pédale vers le bas (et tu devines sûrement ma surprise lorsque je fais cette découverte, en pleine accélération…). Bref, bloquée en troisième, je calle donc joliment au moment de redémarrer. Tout Oulan-Bator me klaxonne tandis que je suis plantée en plein milieu d’un carrefour bondé. Oups. C’est un policier qui vient m’aider. Il ne cache pas sa surprise en découvrant la jeune européenne que je suis et fait la circulation à coups de sifflets.
Une fois nos sacs trop lourds fixés sur les motos, nous quittons la capitale mongole sans regrets. Vite, vite, de la nature. Vite, vite, la route. Que l’aventure commence !
Nous parcourrons la Mongolie trois semaines durant. Sans vraiment d’itinéraire et avec une carte qui s’avère être fausse. Trois semaines, quasiment que sur des pistes, trois semaines quasiment que dans la boue.
Je ne te cacherai pas, Sylvain, que nous avons galéré. Bien galéré même. Parfois, sur la moto, je me demandais « Mais qu’est-ce que je fous là ? Pourquoi est-ce que je ne passe pas mes vacances à la plage, comme tout le monde ? ». Mais à peine formulées, ces pensées étaient éclipsées. Chaque petite galère a amplifié chaque petit bonheur. Tout avait une autre saveur, chaque paysage, chaque coucher de soleil, chaque rencontre. Parce que nous l’avions mérité. Quel pied c’était la Mongolie à moto en fait !
Liberté absolue que de rouler, minuscules que nous étions sur nos motos, dans ces immenses paysages, sauvages à l’infini. En avant, calmes et fous, à viser l’horizon sur nos bécanes rafistolées. Ça y est, j’ai le virus, moi aussi. Je connaissais l’appel de la route, je connais désormais l’appel de la route à moto. Le mouvement est ma religion. Et dans mon esprit se dessinent des dizaines d’itinéraires de voyage à moto. Merci de m’avoir donné cette idée, ce n’est que le tout début d’une aventure.
Cher Sylvain, laisse-moi donc te conter quelques anecdotes qui représentent mon voyage à moto en Mongolie.
Notre premier bivouac en Mongolie
Nous étions seuls au monde, au milieu de collines nues. Elles étaient vertes, mais de ce vert tellement intense qu’il semble irréel, vois-tu ? Un océan vert qui ondule sous la brise. Nous avons installé notre tente au milieu d’un troupeau de chevaux. Voilà l’image que je garderai de la Mongolie.
La première fuite sur la moto
Un homme regarde nos motos, curieux. Et sous ses yeux, la première fuite, une fuite du réservoir. En moins de temps qu’il ne m’en faut pour te l’écrire, une dizaine de mongols arrivent avec leurs outils et démontent la moto pour trouver l’origine de la chute. Une vingtaine de minutes plus tard, ils nous laissent repartir rassurés, rien qu’un trop plein d’essence.
La première panne de la moto
Plus loin, la même journée. Nous sommes sur une piste déserte. Après une pause, la moto de Léo ne redémarre plus. Elle n’essaie même pas ; silence absolu. Léo veut démonter la moto comme il avait vu faire le matin même. Au hasard, il entreprend de changer la bougie. Un nomade arrive alors, sorti de nulle part, sur sa moto avec ses jeunes enfants. Je lui montre la moto qui ne démarre pas. Il trifouille quelque chose. Une minute plus tard, le moteur ronronne. Léo, qui vient de finir de changer sa bougie, exulte. Et nous rions ensemble quand le nomade nous montre le petit connecteur sur le côté. Nous aurions pu chercher toute la nuit sans trouver.
La première chute à moto de Léo
Une glissade dans la boue, la première d’une série ! La steppe est inondée et cache de profondes mares de boue dans l’herbe haute. Difficile de remonter la moto tant nos pieds s’enfoncent.
Ma première chute à moto
Au pied d’une côte raide et boueuse, je lance la moto, pas très assurée. Premiers mètres, elle grimpe bruyamment. « Vas-y Léa, surtout ne ralentis pas, continue comme ça jusqu’en haut ». Et d’un coup, le moteur se coupe. Merde. Je plante les freins et mes deux jambes dans la boue, mais je suis incapable de la retenir, elle redescend. Je la couche donc. J’appelle Léo et il m’aide à la relever et à la redémarrer.
L’orage et les montagnes peintes
En haut de cette côte, l’orage éclate. Il ne dépasse que nous de ces montagnes nues d’arbres et je découvre que j’ai encore peur de l’orage. Une peur panique. Nous nous cachons derrière un rocher en attendant que le ciel se calme. Alors que l’orage s’éloigne, un immense rapace se pose non loin. Nous le suivons du regard et découvrons la vue : les montagnes sont comme peintes au pinceau. Dans la vallée, une rivière coule. Seule une yourte témoigne de la présence d’autres personnes. Le tableau est magnifique.
Notre première rivière à traverser
Quelques temps d’hésitation. Est-ce que la moto passe ? Nous ne voyons pas le fond mais devinons des traces de voitures. Nous nous lançons, ça passe facilement. De l’autre côté, nous prenons le temps de retirer nos chaussures pour essorer nos chaussettes et faire sécher nos pieds. Une tradition que nous abandonnerons rapidement, tant nous croiserons de rivières sur notre chemin.
La première flaque de boue qui enlise la moto
La piste est boueuse, nous avançons prudemment. Mais d’un coup, la moto de Léo s’enfonce dans une flaque de boue. Elle est plantée là, il y a de la boue jusqu’au-dessus du pot d’échappement. Léo descend de la moto, elle ne bouge pas. Nous retirons le sac que je ferai traverser sur mon dos. Ainsi plus légère et en combinant nos efforts, nous retirons finalement la moto de son bain de boue.
Notre lessive dans la rivière
En fin d’après-midi, après une journée de pluie, nous nous rendons à la rivière pour prendre de l’eau qui nous servira à laver notre linge et à nous débarbouiller. C’est aussi ce moment qu’a choisi un troupeau de yaks pour traverser la rivière. La scène est absolument magnifique. Un grand mâle blanc me fait face tandis que son troupeau traverse derrière lui. Il surveille.
L’averse de grêle et la vodka d’aïrag
C’est sur d’autres montures, à cheval, que nous nous prenons une belle averse de grêle. Nous nous réfugions alors dans une yourte pour nous abriter. Nous sommes tout un groupe, dégoulinant de la tête aux pieds, que la maîtresse de yourte accueille le plus naturellement possible. À l’intérieur, un alambic bricolé dégage une odeur de lait chaud. Elle est en train de distiller de l’aïrag – du lait de jument fermenté – pour en faire de la vodka. Nous la goûtons, elle est délicieuse !
Notre lampe pour guider les yaks
Dans une autre yourte, perdus au milieu de la Mongolie, une vieille dame tombe en admiration devant la petite lampe qui nous sert à éclairer la tente. Nous lui offrons et elle rayonne. Elle lui servira à guider les yaks cet hiver.
La côte aux moutons
Encore une côte raide, pleine de cailloux cette fois-ci. Ma moto monte bien mais je suis arrêtée par un troupeau de moutons qui ne veut pas s’écarter. Je cale la moto et souffle avant de repartir. Je manque de tomber et Léo, alerté par mon cri, s’arrête pour s’assurer que tout aille bien. Sauf que c’est lui qui tombe en essayant de retenir la moto qui redescend toute seule. Il a le pied coincé dessous. Heureusement, pas de bobo. Je peine à trouver un endroit où béquiller avant de courir l’aider. Plus loin, il tombe de nouveau. Il a dérapé dans la côte trop raide recouverte de graviers. Il faut enlever les sacs. Nous arrivons finalement au sommet après un long moment, où nous découvrons une vallée pleine de boue qui nous attend…
L’hôtel de luxe et la bouteille de vin
Après une longue et compliquée journée dans les montagnes (38 km en 8h de selle !), nous nous accordons le droit de dormir à l’hôtel. Nous arrivons dans un petit village où nous sommes accueillis par un groupe d’enfants curieux. Échange de mimes, ils nous guident jusqu’à un endroit où dormir. C’est une immense bâtisse de verre qui détonne au milieu du village poussiéreux. Nous nous prenons une chambre dans cet hôtel qui s’avère être aussi luxueux que désert. Mais que fait-il ici, loin de tous les itinéraires touristiques ? Nous dînons au restaurant (désert) et commandons une bouteille de vin français. La serveuse, n’ayant pas de tire-bouchon, enfonce le bouchon à l’aide d’un tournevis et nous sert à l’aide d’une paille en plastique.
Le gué impossible à passer
Nous tentons de trouver un passage à pied. Régulièrement, nous nous enfonçons jusqu’à la taille dans l’eau. Les motos ne passeront jamais. Nous tâtons désespérément les fonds pendant un long moment à la recherche d’un passage, jusqu’à ce qu’un homme arrive à moto. De nulle part, comme à chaque fois. Il nous fait comprendre que nous n’arriverons pas à passer par là et nous propose de le suivre.
Après un passage par sa yourte où nous buvons quelques bols d’aïrag avec toute la famille, trois d’entre eux nous font signe de les suivre. Ils montent dans la voiture, nous les précédons à moto. Ils nous conduisent un peu plus loin… il y a un pont ! Mais la piste se complique encore à cause de la boue.
Nous n’avançons pas assez vite à leur goût, ils prennent nos motos tandis que nous poursuivons en voiture. Nos machines filent alors à toute allure sur ces pistes archi glissantes. Ils passent toutes les difficultés et nous rendent les bécanes après avoir traversé le lit d’une rivière empli de boue. La voiture ne passe pas. Le chauffeur fait un détour pour traverser. Nous attendons un moment sans le voir revenir.
Finalement, les deux pilotes remontent sur nos motos et nous prennent comme passagers. Nous retrouvons la voiture qui a deux roues bien enlisées. Tous nos efforts ne suffiront pas à la faire bouger d’un iota. Le chauffeur de la voiture part avec la moto de Léo et Léo pour chercher de l’aide. Je reste avec les deux pilotes et nous nous abritons dans la voiture.
Une conversation de mîmes s’entame. Ils sont impressionnés quand ils comprennent que nous avons traversé les montagnes du Naïman Nuur à moto. Ils me complimentent sur mes sourcils et étudient mes bagues. Heureusement que ces deux-là ne me voulaient pas de mal, j’aurais été bien en difficulté sinon.
Léo et le chauffeur reviennent après un temps infini, en portant un tronc d’arbre sur la moto. Léo m’explique que le gars l’a fait tomber. Trop vite sur une piste qui glissait trop. Et qu’ils ont passés leur temps à boire de l’aïrag.
Nous tentons de faire levier avec le tronc d’arbre, mais la voiture est bien installée. Il va falloir un 4×4. Nous quittons les trois compères pour poursuivre notre route et refusons poliment une chevalière marquée d’une croix gammée (qu’il a sans doute confondue avec un svastika, symbole boudhiste) en guise de cadeau d’adieu.
Notre premier troupeau de chameaux
Après plusieurs jours de pistes compliquées dans les montagnes, nous arrivons aux portes du désert de Gobi. Fini les rivières à traverser à gué, fini la boue, fini la roche… Nous crions de joie au moment où nous croisons notre premier troupeau de chameaux. Nous y sommes arrivés, nous avons atteint le Gobi en moto !
La boue du désert de Gobi
J’ai parlé trop vite, il y a toujours de la boue dans le Gobi. C’est de la boue de sable, elle colle. Parfois, la roue ne tourne plus : trop de boue entre la roue et le pare-boue ou trop de boue autour de la chaîne qui ne passe plus dans le carter… Régulièrement, nous descendons de nos machines pour essayer d’enlever le gros de la boue collante à la main. Je regrette la boue des montagnes…
Le papy qui nous observe
Alors que nous finissons de petit-déjeuner devant la tente, un papy arrive en voiture, s’arrête, descend à l’aide de deux béquilles en bois, s’assoit et nous observe. Nous le saluons, lui offrons de l’eau et puis retournons finalement démonter le camp. Il nous regarde vider la tente, la démonter, faire notre vaisselle avec moins d’un litre d’eau… Il remonte dans sa voiture, le temps de guider un troupeau de chèvres et de moutons un peu plus loin, et nous rejoint de nouveau. Nous lui offrons des fruits secs puis continuons à packer nos sacs. Nous sommes prêts à partir lorsqu’il nous fait signe de le suivre. Ok. Il nous guide pendant un moment jusqu’à un passage sur le fleuve de boue qui barrait notre chemin. Il avait deviné que nous avions besoin de passer. Il nous regarde traverser, non sans patauger, et reprend sa route.
La journée sous la tente
Nous nous offrons une journée de repos à bouquiner sous notre tente tandis qu’il pleut des trombes dehors. En fin de journée, la tente s’allume d’un coup, comme éclairée par un phare. Nous sortons à toute vitesse dehors. La pluie a cessé et le soleil se couche. D’un côté, le ciel en feu, de l’autre, un double arc-en-ciel encadre nos divines machines.
Rouler dans la steppe en Mongolie
Quel bonheur, après toutes ces pistes difficiles, de pouvoir rouler facilement. Ici pas de boue, pas de sable, pas de caillou, pas de rivière à traverser… Nous filons dans l’immense steppe. Nous visons les montagnes qui habillent l’horizon au loin. Je chante en boucle le refrain de « Born to be wild » que j’ai en tête. Je suis là où je dois être. Je suis heureuse.
Les pétroglyphes du désert de Gobi
Arrivés en bas des montagnes, nous grimpons à pied. Nous sommes à Khavtsgait, dans le désert de Gobi. Il y aurait des pétroglyphes dans ces montagnes. Nous cherchons en vain un sentier ou des indications, mais rien. La vue est magnifique sur le désert, mais rien ne nous indique la présence de dessins préhistoriques. Et puis : « ça ne ressemblerait pas à un cheval ça ? ». Nous réalisons que toutes les pierres autour de nous sont couvertes de pétroglyphes. Nous courrons partout pour découvrir les scènes de chasse et les animaux : des boucs, des chevaux, des biches, des oiseaux… C’est un spectacle absolument incroyable. Absolument incroyable de pouvoir y avoir ainsi accès.
Le doux parfum des maquereaux
Pour une fois, nous décidons de rouler un peu après que le soleil se soit couché. Il nous faut avancer. Dans la pénombre, nous repérons trop tard une profonde ornière. Nous décollons de nos selles. Un peu plus loin, alors que nous nous préparons à monter le camp, nous ouvrons le sac étanche de Léo. Il pue le maquereau au vinaigre. Une boîte de conserve a été cassée lors du choc, tout le contenu du sac est parfumé et le restera jusqu’à notre retour en France !
Le retour sur la route
Après des semaines de piste, j’ai eu les larmes aux yeux en retrouvant une route goudronnée. Quelle belle invention. C’est aussi beaucoup plus calme. La route est méditative. Très vite, je me laisse absorbée par mes pensées qui rebondissent sur la route et s’imprègnent de tout ce que je vois. À chaque pause, je demande à Léo : « Tu penses à quoi quand tu roules ? » .
Notre dernier bivouac en Mongolie
Avant d’être de retour à Oulan Bator, nous nous offrons un dernier bivouac, seuls au monde. J’aime tant les rencontres en voyage, que de nous retrouver seuls dans une nature sauvage. Je m’y sens bien. Pour y arriver, nous roulons dans les collines où des dizaines de pikas, ces petites souris des steppes, gambadent en nous entendant venir. Ce dernier bivouac est magnifique. La boucle est bouclée. Nous quittons la Mongolie en nous promettant de revenir. Dans quelques jours, nous arriverons en Chine.
Je t’embrasse.
Léa
PS : Merci de m’avoir offert le livre, Hélène & Guy. PPS : Toutes les stories filmées lors du voyage sont encore disponibles sur mon compte Instagram.
Cet article a 11 commentaires
Ce récit et ces photos… C’est tellement fou mais tellement beau ! J’ai été happée par ton texte, transportée. Je rêve maintenant de voyages à moto et… j’en ai aussi très peur. J’ai eu un accident de vélo et je suis tombée une fois à scooter (chute au ralenti, à cause de sable sur le goudron, chute idiote) et même si je continue à parcourir Lyon à vélo, je suis moins rassurée à deux roues. Chacun de tes récits de chute me faisait froid dans le dos, j’avais peur pour vous et je vous trouvais bien courageux. Je ne sais pas si j’aurai les bons réflexes que vous avez à moto. Mais quelle chance, parce que ça vous a offert une si belle aventure ! Ces paysages magnifiques à perte de vue, ces rencontres, animales à humaine, wahou!
Merci beaucoup pour ton commentaire, Julie.
Pour tout te dire, j’avais peur aussi avant que nous nous lancions. Je suis motarde, mais dans la team prudente et qui n’aime pas forcément la vitesse (ce que beaucoup de motards ne comprennent pas d’ailleurs…). Je n’étais jamais tombée et j’avais peur de tomber.
Mais en étant prudent comme nous l’avons été, il est difficile de se faire mal : les difficultés se passent doucement et quasiment toutes les chutes se sont faites à l’arrêt et sans bobo. Et nous aurions pu en éviter de nombreuses en contournant plus largement les zones boueuses…
Bref, tout ça pour dire, que la peur de la chute, je l’avais aussi, mais que je l’ai très vite oubliée. Quant aux réflexes, ils s’apprennent. Conduire sur nos routes européennes et conduire en Mongolie, c’est tellement différent, qu’il faut tout réapprendre.
Donc si ce rêve continue à s’installer dans ton esprit, je ne peux que te conseiller de tenter l’expérience d’un voyage à moto. Et il y a des endroits bien plus faciles pour commencer !
Juste waaaaaaouh.
La Mongolie fait partie des pays que j’aimerais visiter d’une façon différente, mais sans trop savoir comment. Je ne monte pas à cheval, je ne fais pas de moto … peut -être en 4×4 … ou en quad ? (mais pas sûre que ça existe là bas)
En tout cas merci pour ce beau récit plein d’émotions et ces superbes photos !
Je te souhaite de pouvoir le faire alors ! J’ai croisé des voyageurs en vélo, à pied ou en auto-stop… Ça donne des idées ! Et pour le cheval, j’ai fait ma première fois en Mongolie. Nous avons monté deux jours durant et je pense que c’est superbe pour commencer, les chevaux sont tellement dociles !
Wouahou il faut un certain courage pour partir en moto (pas forcément en bon état) seuls dans les steppes mongoles. Par contre à voir les photos magnifiques et le récit, je n’ai aucun doute que ce sont des souvenirs incroyables qui resteront marqués à tout jamais. Une expérience bien plus intense que si ça avait été fait avec une agence en groupe de 10, et la fierté d’avoir survécu à ce périple seul aussi.
Merci pour ton message Estelle !
Oui, c’est exactement ça, les souvenirs sont incroyables et merveilleux et le sont d’autant plus que l’expérience ne fut pas toujours facile. Drôle de corrélation quand on y pense. 🙂
Bonjour Léa,
A la recherche de renseignements, je suis tombée sur ton voyage, la mongolie à moto.
Les photos sont superbes et le récit nous donne encore plus envie d’y aller.
Nous envisageons également de louer chacun une moto à cheeketours.
Vous y êtes allés à quelle période ? On hésite entre juillet, août et début septembre, certainement 3 semaines .
Comment vous êtes -vous retrouvés à faire 2 jours de cheval car c’est également une expérience à vivre.
Merci pour tous les renseignements apportés.
Danielle
Bonjour Danielle et merci pour ton commentaire. Déjà, c’est une excellente idée ! 🙂
Nous y étions début août et c’était pas mal. Trop tôt en juillet, vous risquez de vous faire rincer, trop tard en août/septembre, il commence à faire bien frais. Mi-juillet, vous avez également toutes les festivités, ça peut donc être intéressant d’arriver à cette occasion.
Pour les deux jours à cheval, c’était très facile. Nous sommes arrivés dans un camp de yourtes et avons posé la question, le lendemain nous pouvions partir avec des guides.
Je te souhaite un très beau voyage à venir.
Léa
Salut Léa,
Magnifique, j’hésitais mais je me lance cet été, 21 jours en Mongolie, à moto mais accompagné.
Ma chérie sera du voyage mais n’a jamais conduit de bécane !
Qu’en penses-tu, peut elle apprendre sur le tas directement là bas ou je ne prends qu’une seule monture ?
Merci pour ces magnifiques moments que tu nous racontes…
Ah super !
Il me semble que ce n’est pas le meilleur contexte pour apprendre pour elle. Soit elle peut rouler un peu en 125 ici ou prendre quelques cours de conduite avant histoire de pouvoir maîtriser un minimum la bécane (mon copain n’avait pas son permis mais avait suivi les cours sur plateau et ça a suffit). Sinon, ça se fait facilement à deux sur la même moto, mais juste, ne soyez pas trop chargés pour avoir moins de risques de crever.
En tout cas, vous allez vous régaler ! 🙂
Je relis ton blog, revisionne tes vidéos, m’extasie à nouveau devant tes photos extraordinaires ! Je vibre d’émotion en lisant tes mots, si profonds ! Je t’aime fort fort fort