Cher ami, Je te propose d’arrêter un instant ce que tu fais. Je te propose d’arrêter un instant où tu es. Ferme les yeux. Suis-moi. Je t’emmène à Zanzibar. Entends-tu le chant des vagues ? Sens-tu le parfum des épices ? Nous sommes arrivés sur cette île, joyau de l’océan Indien. Tu me suis toujours ? Je t’embarque pour une journée au paradis. Les poules dorment encore. Je sais, ça pique un peu, mais promis, tu oublieras très vite ce réveil précoce. Suis-moi jusqu’à la plage. Pose tes fesses dans le sable frais. Le spectacle va commencer. Les pêcheurs sont déjà au travail. Ils préparent leur boutre avant de partir en mer pour la journée. Les voiles se lèvent sur l’océan. Petit à petit, le soleil, encore doux, s’élève et baigne la plage d’une lumière qui danse du rose au doré. Tiens, tu veux une banane ? Les couleurs sont réveillées par le jour. Ce bleu. Je le redécouvre à chaque fois. Ce bleu. Tous mes adjectifs et superlatifs sont noyés dans son intensité. Ce bleu. En avais-tu déjà vu un comme celui-ci ?
Suis-moi jusqu’au village. Nous allons faire le plein de chapatis, de samoussas, de fruits et d’eau pour la journée. J’aime ce petits étals colorées. Je crois que je ne connais pas le nom de la moitié des fruits. J’ai envie de tout goûter. Tiens, nous pourrions grignoter un peu de canne à sucre pour la route, qu’en dis-tu ? Je lui demande de nous en couper. Tu ne pensais pas passer la journée à lézarder sur la plage ? Enfourche donc ce vélo. Il est à toi pour quelques jours. Je sais, il tire un peu la gueule. Mais ses cliquetis se mélangeront vite au chant des oiseaux. Nous quittons le petit village de Jambiani pour la journée et pédalerons vers le Nord. J’ai une surprise pour toi, un peu plus loin sur cette route. Le soleil commence à être bien fort. Nous pouvons faire une première escale, nous arrivons à Paje. Tout comme Jambiani, c’est un petit village tranquille bordé d’immenses plages de sable blanc. Mais celui-ci est tout particulièrement réputé pour être un superbe spot de kitesurf. Tu me suis ? Je vais faire un saut dans l’océan avant de continuer notre route. L’eau est à 28°C. On fait la course ? Quelques coups de pédales et cliquetis plus loin, nous arrivons à Pingwe. À première vue, le village ressemble à ceux de Jambiani ou de Paje, mais attend d’arriver sur la plage… Ok, comprends-tu ce qu’était la surprise ? Nous sommes arrivés dans la carte postale de Zanzibar par excellence. Que dis-je ? Nous sommes dans la carte postale absolue ! Sable blanc, eau turquoise, palmiers (mais ça, ça commence à être routinier, non ?)… Et ce restaurant, juché sur un rocher. Nous arrivons à marée haute, the Rock est donc entouré d’eau et est accessible par bateau. C’est un restaurant de poissons. Pas mal paraît-il. Mais cher pour la Tanzanie. Je te propose de manger en face pour profiter de la vue. Une petite marche le long de la plage avant de remonter sur nos capricieux destriers ? Les enfants s’amusent dans le sable. Ils rient de bon cœur et courent dans nos bras quand nous passons. Nous jouons un peu avec eux et leur offrons leur portrait grâce à un appareil photo instantané. Les mamans, curieuses, nous rejoignent pour admirer les tirages que les enfants leur tendent, tous fiers. Un chouette moment !
Remontons sur nos vélos. Direction le Nord, toujours. Jusqu’à ce que la route se finisse et que nous pédalions sur le sable. Nous arrivons à Michamvi, au bout d’une petite péninsule. La plage est immense et complètement vide. Pédalons le long de l’eau pour aller jusqu’au bout. Encore un petit plongeon ? Que c’est bon de barboter dans cette eau. Le soleil commence à décliner. Ce matin, nous l’avons vu se lever sur l’océan ; ce soir, nous le verrons se coucher sur l’océan. Michamvi est sur la côte Ouest de la péninsule. Bon, nous sommes à deux heures en vélo de Jambiani, nous allons donc devoir rentrer de nuit. Les routes ne sont pas éclairées, mais j’ai les frontales dans le sac à dos. Quitte à rentrer de nuit, prenons le temps de profiter de ce début de soirée. Plus bas sur la plage, j’ai entendu de la bonne musique dans un bar. Que penses-tu d’une bière fraîche ? Oh regarde sur la plage ! Le pêcheur met le feu à son boutre… Mais pourquoi fait-il ça ? Se débarrasse-t-il de son bateau ? Allons lui demander ! Les flammes dans la nuit noire sont magnifiques. Il brûle les moisissures qui s’étaient accrochées au bois. C’est un sacré boulot.
Prêt à rentrer ? Il fait plus frais, la route sera agréable. Allume la frontale, nous sommes partis ! Les villageois que nous croisons nous demandent tous où nous allons. « Jambiani ! » – « Mais c’est loin, vous êtes fous ! Bon courage ! ». La route est parfaitement noire. Les étoiles brillent de mille feux. Et les yeux des araignées aussi. C’est assez dingue, non ? Pédale, pédale ! Les zanzibaris sont devant leur maison, en famille ou entre amis. L’heure est à la légèreté. Pédale, pédale ! Nous sommes presque arrivés. À Jambiani, Joyce, notre hôte, nous attend avec une bière fraîche. Nous discutons un peu avec elle et il est déjà l’heure de filer au lit. Ferme bien la moustiquaire ! Demain sera une nouvelle journée au paradis. Je t’embrasse. Léa PS : Avais-tu reçu ma carte postale en vidéo ? C’était la toute première fois que j’envoyais une carte postale sous ce format, j’espère qu’elle te plaît !
Cet article a 13 commentaires
Je viens de regarder et écouter ta carte postale sonore et tu nous mets l’eau à la bouche !! Tu as raison de comparer ce pays
au Paradis, c’est trop beau !! Merci mille fois de nous faire partager ces belles découvertes.
Gros, gros bisous de nous deux à vous deux et partagez avec Claire et Lucas.
Mamie Anne
Merci beaucoup ! Bisous.
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Des bisous Cécile !
Salut Léa, j’ai voyage depuis ma chambre hôtel à Paris ou le temps est véritablement glacial ! Un vrai regal cette carte postale tant la lettre que la video ! Voilà de quoi et emplir mes reces de voyages, de couleurs, de saveurs! bonne nuit !
Heureuse d’avoir pu t’apporter un peu de soleil à Paris ! Merci beaucoup pour ton retour. 🙂 Bises.
bonjour Lea,
je viens de lire quelques articles de ton blog, magnifiquement écrit!
Zanzibar me fait envie depuis longtemps. Est-ce qu’à ton avis pour une femme seule de 50 ans, y aller c’est prendre un risque trop grand côté sécurité?
Ca me démange furieusement..
Hâte de continuer à lire tes lettres.
Cordialement,
Sophie
Bonjour Sophie et merci beaucoup. 🙂
Tu n’as aucun soucis à te faire côté sécurité à Zanzibar. L’île est parfaite pour une voyageuse seule, nous en avions d’ailleurs croisé plusieurs. Soulage donc tes démangeaisons ! 😉
Bons baisers de Mongolie.
Léa
merci pour ta réponse ! Je vais cogiter ça…
Bonne route !
Sophie
Merci pour cette très belle carte postale, si loin des vidéos selfisées qu’ont trouve la plupart du temps.
Je pars à Zanzibar dans deux mois, je commence à avoir hâte et votre joli blog me rend encore plus impatiente.
Je rêve de cette île depuis l’enfance, c’est un rêve de môme que je vais réaliser!!
Pour Sophie, je pars seule donc je pourrais vous faire un retour si vous êtes intéressée, à condition que je rentre bien sûr 😉
Bonjour Cécile,
Merci beaucoup pour ton message. C’est toujours un grand moment de réaliser l’un de ses rêves de gosse. Je suis sincèrement ravie pour toi. J’en avais réalisé un aussi en Tanzanie en faisant un safari. 🙂
Et je pense que le seul risque pour que tu ne rentres pas, c’est que tu décides de rester sur cette belle île. Elle a déjà fait de nombreuses victimes. 😉
Bonjour Cécile!
Nous aussi nous nous apprêtons, mon mari et moi même, à pédaler comme des fous à Jambiani!! Aurais tu la gentillesse de nous communiquer l’adresse de ton loueur de vélos quand bien même ceux ci ne sont pas à assistance électrique!!
Merci beaucoup pour toutes ces photos qui nous font piaffer d’impatience ( septembre 2020). Au fait, est ce une bonne période pour un voyage de noce??
Mille merci et à bientôt,
Sylvie.
Bonjour Sylvie,
Tout d’abord, oui, c’est une excellente période et cela sera un très beau voyage de noces !
Par contre, impossible de retrouver l’adresse du loueur de vélos, nous l’avions trouvé par hasard. Il me semble qu’il y en a plusieurs et que vous n’aurez aucun mal à trouver des bolides.
Bon voyage à venir.
Léa